Les tapis kilim de ma grand-mère au patrimoine mondial de l’UNESCO

Tapis kilim tapis moldave

C’est l’été et je me rappelle avec nostalgie des vacances d’été passées chez mes grands-parents , la chaleur étouffante du climat tempéré, les caquètements des poules qui accompagnaient nos siestes, le son des grillions dans le silence de la nuit, la fraicheur des maisons en torchis, les pièces avec des tapis kilim sur les murs qui rependaient une atmosphère chaleureuse.

Crédit photo: Rugstory

Mes grands-parents habitaient un petit village à proximité d’un lac, mon grand-père péchait régulièrement, nous mangions de la bouillabaisse au petit déjeuner. J’étais blasée et lasse de manger la même chose tous les matins, aujourd’hui je donnerai tout pour un bol de bouillabaisse de ma grand-mère.

La ferme de mes grands-parents était composée de plusieurs corps de maison. Les pièces le moins fréquentées dégageait une odeur de naphtaline et de feuille de tabac, censée éloigner les mites.  Dans toutes les pièces, les incontournables tapis kilim avec motifs fleuris, tissés-main par ma grand-mère, accrochés aux murs. Le métier à tisser était gardé dans le grenier, dans l’attente de sa prochaine utilisation. Tous ces tapis kilim étaient une fabrication maison, la laine de mouton provenait du cheptel familial, la laine était filée, tissée, coloré à la main dans la cuisine familiale.

Tous les tapis kilim étaient des pièces uniques, avec des motifs différents. Ma grand-mère trouvait inspiration pour les motifs chez ses voisines et copines, tout en apportant une touche personnelle. Ca pouvait être une légère modification des motifs et surtout un mélange des couleurs personnel. Ma grand-mère a un faible pour les couleurs fluo, la majorité de ses tapis kilim ont des motifs dans cette gamme de couleurs. Évidemment qu’elle a utilisée de teintures synthétiques pour les obtenir. Avant l’apparition des couleurs synthétiques, elle utilisait des décoctions de plantes mais c’était un processus chronophage qu’elle a abandonné.

 

Crédit photo: Rugstory – toute reproduction interdite

Pour ceux qui ne connaissent pas les difficultés de la coloration de la laine avec des teintures naturelle, l’abandon de ces techniques pourraient être considéré comme une perte. Pour ma grand-mère l’adoption des couleurs synthétique a été une bénédiction en raison du temps gagné. Ça a été surement vécu de la même manière par les autres tisseuses, avec des journées bien chargés, une ferme à gérer, des enfants à élever, etc. Et voici comment l’artisanat s’adapte aux techniques du monde moderne.

Si j’écris aujourd’hui au sujet de ma grand-mère et ses tapis kilim, c’est parce qu’ils sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pas précisément ceux accrochés sur ses murs, ni ceux que j’ai lui ai « emprunté » pour démarrer mon business de tapis moldaves en ligne.

 

C’est la technique du tissage des tapis kilims moldaves qui est inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, avec leurs spécificités, à savoir des motifs floraux sur fond noir, entourés d’une frise florale. C’est ça un tapis moldave.

 

Les motifs que nous connaissons aujourd’hui sont apparus et se sont développés au début du siècle passé, avant on représentait d’autre motifs. Ce sujet fera l’objet d’un autre article de blog. S’il vous intéresse, restez connectés !

Si vous êtes à la recherche d’un tapis kilim moldave, jetez un coup d’œil à notre collection riche de plus de cent pièces faits-main.  Nos tapis kilim ont été chinés dans toutes les régions de Moldavie, et représentent tous les styles de motifs qui se fabriquaient. J’écris au passé, car le tissage des tapis a été abandonnée et se pratique de manière anecdotique.

Si vous habitez sur Paris ou en région parisienne, notre showroom à Asnières-sur-Seine vous permet de voir les tapis  en vrai.

Voici une sélection de mes tapis moldaves préférés.